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L'oeil du cinéphile 06
L'oeil du cinéphile 06
  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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8 février 2012

Avis Cinefeel sur "The FoxCatcher" de Bennett Miller avec steve Carell, Channing tatum, Mark Ruffalo...

Avis Cinefeel sur « Foxcatcher » de Bennett Miller avec Steve Carell, Channing Tatum, Mark Ruffalo, Vanessa Regrave

Présenté en compétition officielle le 19 mai 2014  Sortie Cinéma 21 Janvier 2015

Prix de la Mise en Scène Cannes 2014

'Foxcatcher' - First Trailer

 

 oeil dessinoeil dessin -  -Logo Cannes 2014

 

 

John Du Pont (Carell) est un milliardaire excentrique fan du sport peu médiatisé et professionnel de lutte . Il va contacter Mark Schultz(Tatum), champion olympique sortant (1984), pour le coacher et monter au sein de sa propriété un camp d’entrainement des meilleurs lutteurs , l’équipe des Foxcatchers. Dave Shultz (Ruffalo), le frère aîné, champion olympique également est promu coach.

Aux vues des premières images d’entrainement de Channing Tatum / Mark Schultz , l’aspect solitaire de l’entrainement avec un mannequin de combat et le côté  austère et « fauché » de la salle de sport fait penser l’espace d’un instant à « The wrestler » d’Aronofsky ! Juste un instant car l’histoire est totalement différente et nous sommes ici en présence de la lutte et non du catch même si 2 des acteurs principaux sont des « wrestlers » , des lutteurs ! 

Le film se scinde en 2 parties ! La première est celle du descriptif progressif des personnalités en présence. Le rythme est lent , volontairement poussif pour nous permettre de mieux cerner les personnalités des 3 protagonistes.

Car c’est vraiment un film d’acteurs. Steve Carell , habitué des comédies (« 40 ans toujours puceau »/ « Crazy Stupid Love »…) compose un personnage fantasque de vieux garçon richissime étrange ayant fait fortune dans la vente d’armes qui peu à peu devient inquiétant jusqu’au dénouement tragique. John Du Pont est en quête de reconnaissance, l’argent est un moyen de se l’acheter avec la rétribution faite à Mark Schultz, la réalisation d’un documentaire à sa gloire de coach ...

Carell

Néanmoins les billets verts ne permettent pas l’acquisition de l’amour maternel et de sa considération. La scène de Vanessa Redgrave en fauteuil roulant venue voir l’entrainement des lutteurs professer par son fils est terrible. Par une seule expression du visage toute la cruauté faite de dédain et de mépris se matérialise et on mesure la faille et la blessure béante laissées sur la psychologie de John Du Pont junior ! Il s’enferme dans sa propre prison intérieure.

Steve Carell est grimé pour le rôle et arrive par ses mimiques, ses regards à faire passer toute la folie latente de cet huluberlu pathétique (il se fait appeler « l’aigle doré » !) et la complexité inquiétante de son personnage.

« Je suis un ornithologiste, un philatéliste et un philantrope » répète 10 fois Du Pont à son « poulain » ! Derrière son personnage de farfelu altruiste cocainomane va peu à peu se dessiner sa vraie personnalité
« déséquilibrée » flirtant avec la paranoïa et envieux de l’harmonie familiale atteinte par Dave Schultz !

 

Channing Tatum, nez épaté, démarche pataude,  incarne avec justesse Mark Schultz, champion fragile, influençable, sur lequel Du Pont va jeter son dévolu. Par moment un parallèle cinéphile subliminale m’a fait penser à « Liberace » avec ce rapport de dominant et dominé entre deux hommes de générations différentes. Il est à la fois écrasé par la force de son frère ainé et par la « paternité putative » de son mécène un peu envahissant et surtout à l’influence néfaste.

Il cherche l’émancipation et la reconnaissance. 

Tatum Ruffalo

Mark Ruffalo est le troisième « personnage central de ce triangle ». L’acteur connu, entres autres, pour sa prestation du Dr Banner dans « Les Avengers » effectue une vraie transformation physique et apparait comme une sorte de « Burt Reynolds trappu » avec calvitie naissante. Il va être le personnage clairement équilibré, synonyme de fiabilité, de sérieux et de réussite sportive et familiale. Les deux autres personnages vont réagir contre lui et ce qu’il représente.

Bennett Miller (Truman Capote » 2005 /«Le Stratège » 2011) nous livre une évocation du côté obscur du rêve américain basée sur une histoire vraie.

 Pendant la première heure le film a un côté lancinant (dialogues avec des blancs et des silences), exigeant,  un peu rébarbatif , rythme très lent sur un sujet peu glamour.

 Néanmoins  il réussit à nous embarquer dans ce voyage psychologique tourmenté et complexe à l’épilogue dramatique grâce au trio d’acteurs hors normes composant ces personnages « bigger than life » !

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