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L'oeil du cinéphile 06
L'oeil du cinéphile 06
  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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8 février 2012

Avis Cinefeel sur "The Salvation" de Kristian Levrig avec Mads Mikkelsen Eva Green Jeffrey Dean Morgan

Avis cinefeel sur « The Salvation » de Kristian Levrig avec Mads Mikkelsen, Eva Green , Jeffrey Dean Morgan, Johnathan Pryce, Eric Cantona…  Vu dans le grand Auditorium Lumière Palais des festivals Séance Spéciale Minuit le 17 Mai 2014

Sortie Cinéma 27 Aout 2014 

Logo Cannes 2014

 

 

The Salvation International Trailer (2014) - Cannes Film Festival HD

 oeil dessinoeil dessin -

Les premiers plans de “The Salvation” sont intriguants , bluffants et attisent notre curiosité. La scène d’ouverture / générique : un travelling avant à la steady cam ,un hall de gare où la salle des pas perdus , en 1870, aux Etats Unis est filmée au ralenti  avec un effet de filtre où le mouvement des passagers est sciemment trouble. D’emblée, le postulat est donné serait-ce une relecture du western classique par l’adoption d’une forme stylisée ?

 D’abord le réalisateur fait un hommage appuyé au western de Sergio Leone, la musique d’ouverture a des réminiscences d’Ennio Morricone (tonalités plus proches de « Il était une fois en Amérique » d’ailleurs). Puis dans la continuité les plans serrés alternent avec les gros plans, peut-être pas si découpés et axés sur les yeux que dans « Il était une fois dans l’Ouest » mais avec un certain cousinage.

L’histoire est simple : un immigrant danois réceptionne à la gare sa femme et son fils qu’il n’a pas vu depuis 6 ans .Une guitare sèche rappelant la tonalité des notes des westerns de Morricone cette fois-là. Il est « the right man at the wrong place » puisqu’il prend la diligence et tombe sur deux fripouilles aux intentions peu louables. Il est ejecté , sa famille est tuée et il se venge et tue froidement les deux mécréants .

L’un d’eux est le frère du « potentat » local, brute épaisse, riche propriétaire terrien et foncièrement mauvais !

Vous me direz « A l’ouest rien de nouveau » ! Une réponse de normand s’avère judicieuse !

En effet l’histoire est très linéaire, la vendetta va se régler à grands coups de revolvers et winchesters dans un décor poussiéreux de ville aux devantures classiques du Far West.

La vraie originalité du film porte sur le travail réalisé sur la photo et les couleurs. Ocre éblouissant et gris crépusculaires se côtoient pour notre plaisir rétinien l’espace de quelques plans (La pluie nocturne sombre et stylisée par exemple)

thesalvation

L’autre gros atout du film est Mads Mikkelsen , l’acteur danois charismatique arrive à nous faire croire à ce « Jon » , bon père de famille meurtri, courageux, sans pitié véritable pivot dramatique du film. Sa présence est vraiment magnétique et il s’avère être l’acteur européen incontournable, arrivé à maturité, après ses prestations remarquées au Cinéma et à la TV ! (Royal Affair/ La Chasse/ Hannibal…)

 

Jeffrey Dean Morgan (The Watchmen) apporte sa démarche charpentée à l’inquiétant Delarue, Jonathan Pryce (Brazil/ Pirates des Caraibes)  joue avec conviction un personnage de maire veule et lâche.

Et qu’en est-il de l’atout charme du film , Eva Green ?

C’est là que le bât blesse, Kristian Levrig a beau lui accorder un plan serré sur ses beaux grands yeux bleus ; il fait de son personnage « la princesse » , l’ex-femme d’un des 2 agresseurs mais surtout elle est muette !

Eva green

 Ses effets de maquillage essayant de percevoir le vécu de cette survivante ne sont pas suffisants. Une balafre traversant sa bouche, vestige de tortures et de langue coupée par les indiens, un tatouage sur la tempe sont autant de palliatifs à son mutisme et des tentatives « légitimes »  de construction du personnage !

Elle n’apparait qu’au bout de 25 minutes de film, même si au fur et à mesure, notamment dans la dernière partie du film, son personnage s’étoffe et prend une part importante dans le récit , la déception est là.

A l’opposé de sa composition d’Arthémisia dans « 300 Naissance d’un empire » elle tient un rôle plus secondaire dans « The Salvation » malgré le caractère volontaire et combattif de Madelaine !

Ce western serait plus dans la lignée d’un « Pale rider » au niveau du classicisme et de la linéarité de l’histoire. Mais ses plans picturaux et « sa volonté visuelle » parcimonieuse en font une expérience à tenter.

« The Salvation » ne se veut pas l’héritier de westerns crépusculaires tels que « Impitoyable »  d’Eastwood mais apparait comme une contribution au western classique et  écrin au talent de Mads Mikkelsen ! 

 

Photos de la retransmission de la montée des marches à l'intérieur du palais sur le grand écran de l'auditorum Lumière à 0h45' ! Eva Green et Mads Mikkelsen :

 

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