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L'oeil du cinéphile 06
L'oeil du cinéphile 06
  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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17 juillet 2013

Oeil dans le Rétro :Avis forcément subjectif sur "Les Moissons du Ciel" (1978) de Terrence Malick avec Richard Gere ...

Avis forcement subjectif  porté sur « les Moissons du ciel » de Terrence Malick avec Richard Gere , Sam Shepard, Brooke Adams … disponible en DVD Blu Ray

En 1916, Bill, un jeune ouvrier dans une fonderie (Richard Gere)  quitte Chicago pour le Texas avec sa petite amie Abby (Brooke Adams) et sa petite sœur. Ils vont travailler en tant que saisonnier pour les moissons. Le riche propriétaire terrien (Sam Shepard) tombe amoureux d’Abby, présentée comme la sœur de Bill. Ce dernier la pousse dans les bras du patron qu’il sait condamné par la maladie.

« Days of Heaven » titre original de « Les Moissons du ciel » date de 1978. C’est le deuxième film de Malick après « La Ballade sauvage » et Malick attendra  20 ans après ce film avant de repasser derrière la caméra avec « La ligne rouge » !  

Terrence Malick « raconte visuellement » l’histoire de ce trio « romanesque » dans l’Amérique du début du siècle où les classes sociales sont marquées entre l’opulence et la précarité. Les ouvriers saisonniers sont des stakhanovistes du travail du lever du soleil à son coucher ! La musique d'Ennio Morricone est pour le coup légère, fine,majestueuse, puissante et romantique !

Malick va utiliser voir abuser de la voix off de la petite fille (personnage à peine esquissée). Il va faire tournoyer sa caméra autour des acteurs et  imposer un rythme très lent à la narration. Cette langueur est assumée par le réalisateur. Mais le mot a un double sens et si « Mélancolie empreinte de rêverie douce et d'attendrissement amoureux » peut s’appliquer, le deuxième sens « Manque d'énergie, de dynamisme » caractérise le style apathique axé essentiellement sur le visuel du film de Malick.

Les personnages ne sont pas bien dessinés, ils sont effleurés « gribouillés » ! Certes le travail du directeur de la photo Nestor Almendros est superbe (oscar reçu pour ce film). Le travail  sur les couchers de soleil avec des lumières naturelles ocres et orangées est vraiment exceptionnelle (d’autant plus qu’il perdait peu à peu la vue sur le tournage !). Almendros voulait instiller une beauté romantique avec la magie de la Nature.Le rythme indolent imposé par Malick nuit un peu à l’adhésion du spectateur face à ce trio « amoureux » pas très attachant et qui rend leur histoire neutre et sans saveur partagée. Les sentiments ne sont pas retranscrits ou du moins sont sciemment suggérés. Malick est un contemplatif de la Nature (Tree of Life en est la version extrême). Il filme les animaux, les paons, les sauterelles, les orages, les arbres, les feuilles ,la neige, la terre…  

Malick apparait vraiment comme un mélange de Fincher (pour une image très stylisée et chiadée) et de Godard pour sa vision de la narration basée sur l’image !  

Ce film est beau, long, ça s’écoule tout doucement comme un sablier, avec une impression intemporelle mais aussi un sentiment d’ennui quelques fois. Les amoureux de Malick et de son style  vont hurler mais ce film fait penser à une succession de tableaux sans un liant fort et passionnant !

Apparemment ce film est considéré comme un chef d’œuvre  réalisé par un cinéaste naturaliste s’exonérant des oripeaux d’un scénario très construit et de psychologie ciselée de ses personnages. Richard Gere et Sam Shepard sont jeunes et beaux. A vous de voir ! Les amoureux de Malick y verront les prémices de ces films des années 2010 Tree of Life et A la Merveille !       

 

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