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L'oeil du cinéphile 06
L'oeil du cinéphile 06
  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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14 mars 2013

Le Monde fantastique d'Oz de Sam raimi avec James Franco, Michelle Williams, Mila Kunis, Rachel Weisz...

Regard porté sur « Le Monde fantastique d’Oz » de Sam Raimi avec James Franco, Rachel Weisz, Michelle Williams, Mila Kunis…

Sortie Cinéma le Mercredi 13 Mars 2013 

oeil dessinoeil dessin

Oscar Diggs (James Franco , tout sourire, des fois un peu trop d’ailleurs) est un magicien de foire cupide , coureur de jupon notoire , enjôleur et menteur de profession. Il croit sa dernière heure arrivée lorsqu’une tornade l’emporte et le « parachute » dans un monde imaginaire ou parallèle, celui d’Oz !  Il va croiser trois sorcières  Théodora (Mila Kunis), Evanora (Rachel Weisz) et Glinda ( toujours craquante Michelle Williams). Une prophétie va le  propulser au rang de sauveur du royaume, il va devoir  utiliser sa roublardise, son audace, sa forfanterie (« Je veux être Harry Houdini et Thomas Edison en un seul homme »)  son charme et son instinct de survie plutôt que ces talents présumés et inexistants de grand magicien !

Hollywood reporter

« Le Monde fantastique d’Oz » est un film d’un  cinéaste-cinéphile qui a assimilé sciemment les références à d’autres réalisateurs. Le début et la mise en place du film font penser au noir et blanc de Murnau ou de Lynch dans « Elephant Man ».

 Certes,les techniciens (qualité de l’image et de la photo) et les infographistes ont du « kiffer » de travailler sur ce film, les références pantones (classification professionnelles des couleurs) ont du être respectées à la lettre : les fleurs aux couleurs criardes, flashy ou pures selon les gouts , les papillons, les colibris , la retranscription du  pays d’Oz , le singe volant, les tornades…

 Malgré ces prouesses techniques (le film a coûté 200 millions de dollars !) et la 3D est diablement efficace par moments (la scène de la chute libre du ballon dirigeable  impressionnante, les chutes d’eaux…) l’esprit Cinéma est préservé et un certain coté artisan affiché. En effet, en dehors de la palette graphique et numérique, les clins d’œil cinéphiles ne manquent pas : les jeux d’ombres font penser furtivement au Dracula de Coppola par exemple. Le « Monde merveilleux d’Oz peut apparaître comme voisin de celui de l’univers de Burton  ( le choix de Dany Elfman , compositeur attitré de Tim, semblerait être un indice de plus). Mais finalement pas temps  que ça. Même si l’univers de Raimi, s’en rapproche, il est moins « boursouflé »et » guimauve » qu’ « Alice au pays des merveilles » (produit aussi par Disney).

 Sam Raimi garde son identité avec quelques clins d’œil à ses propres films comme « Evil dead » (la scène de la main de la sorcière aux doigts crochus ») ou « Jusqu’en enfer » à travers quelques plans soutenus par la musique inquiétante d’Elfman .il arrive à insérer « cet esprit menaçant » avec parcimonie dans une production  Disney ! C’est un tour de passe-passe d’un cinéaste converti aux joies de la 3D (ça sent l’attraction « Oz » dans la foulée dans les parcs d’attraction !) et du fonds vert retravaillé par ordinateur.

Raimi fait une livraison plutôt inspirée et bluffante visuellement d’une production Disney (on est pas loin du film d’animation par moments/ la scène au bord du précipice par exemple), inspiration libre du Magicien d’Oz de Victor Flemming (Plus de Dorothy, ni de chaussures rouges, certains parlent de préquel ?!). Il  se positionne aussi dans la lignée de réalisateurs reconnus, spécialiste des fonds verts  comme Cameron (Avatar) et Ang Lee (L’odyssée de Pi). Il respecte par petites touches le coté horrifique de son Cinéma et  conserve  son sens de l’Entertainment.

Ejecté de la saga « Spiderman » Sam Raimi nous donne à voir un conte de Noël en plein mois de Mars , rythmé (un petit coup de mou avant le dénouement final dans la deuxième partie) qui ravira les enfants et les fera sursauter une ou deux fois de leur siège (la scène des plantes aux yeux rouges dans les marécages) ! A l’image d’un Scorsese rendant hommage à Mélies dans Ugo Cabret, Raimi a voulu rendre hommage aux films d’antan tout en utilisant l’arsenal technique actuel !

Dans la salle, les petits appréciaient et riaient de bon cœur devant ce Disney-Raimi. Des sorcières au nez crochu, des babouins volants aux griffes acérées, des nains, des « munchkins », un magicien charlatan et sa belle s’affrontent dans un festival d’effets spéciaux !

 Retrouvons donc notre âme d’enfant et « Allons zigouiller la méchante sorcière » dit la poupée de porcelaine !

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