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L'oeil du cinéphile 06
L'oeil du cinéphile 06
  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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12 mars 2013

The Sessions de Ben Levine avec John Hawkes, Helen Hunt, William H Macy, Annika Marks...

« The Sessions » de Ben Levine avec John Hawkes, Helen Hunt, Annika Marks, William H Macy, Moon Bloodgood…

Sortie Cinéma le 06 Mars 2013

 

oeil dessinoeil dessin+

Comment peut-on avoir une vraie vie quand on est “condamné” à passer la moitié de son temps sous respirateur artificiel, dans un poumon d’acier ! Mark O’Brien est  donc handicapé, atteint de la polio depuis l’âge de 6 ans. Il est poète et écrivain, sorti de Berkeley mais vit sur son chariot sans pouvoir bouger ! A 38 encore puceau (non ce n’est pas un clin d’œil à Judd Appatow) il décide de  faire appel à une thérapeute sexuelle (pratique permise aux USA pour handicapés) afin de découvrir enfin, par des « exercices d’éveil corporels », des séances (The sessions), les joies du sexe !

The Sessions

Autant le dire tout de suite Ben Levin évite les écueils du pathos et du dérangeant avec un sujet casse-gueule par excellence. John Hawkes (vu dans des rôles plutôt négatifs  voir malsains dans  Winter ‘s Bones et Martha Marcy May) livre une prestation réussie tout en nuances et distillant des dialogues savoureux. Car le film ne verse pas dans « le misérabilisme médical et social » ni l’apitoiement. A aucun moment le mot pitié peut venir à l’esprit car le poète fait craquer certaines femmes par son humour, son autodérision et son sens de la vie vécue  avec ses moyens de « bon parleur » !

Le film et l’interprétation arrivent à nous rendre attachant le personnage principal par petites touches. Des situations cocasses arrivent à nous faire rire : quand Mark se confie au prêtre sur ses premières sensations sexuelles et demande son aval ; mention spéciale à William H Macy (héros de « Shameless » entre autres) avec son regard stupéfait et abasourdi /quand il fait son 1er cunnilingus et qu’il se fait presque étouffé !

Ce philosophe dans sa tête du fait de son emprisonnement dans son corps nous fait partager ses impressions sur les femmes, son appréhension (dans les deux sens) des sentiments. Il se sent « purifié et victorieux » lors de son 1er « super speed coït » !

Ses rapports avec sa thérapeute (Helen Hunt) vont montrer que ce n’est pas forcément celui qu’on croit le plus vulnérable qui l’est ! La thérapeute va peu à peu fendre l’armure et sentir la brulure du papillon à la lumière du poète (« Pour personne en particulier »)

Les acteurs et le ton de cette chronique d’un homme extra-ordinaire sont justes, l’humour distillé désamorce le coté lacrymal du sujet même si forcément l’épilogue « cueille » les spectateurs.

Une réalisation classique, des acteurs chevronnés et d’autres jolies nouvelles venues (Annika Marks/ Moon Bloodgood) font de ce film une réussite tendre nous faisant passer un bon moment. La force de l’Humain et de son pouvoir d’émotion sont mis en avant à travers l’histoire vraie  de Mark O’Brien, handicapé, poète en quête d’amour. 

« L’amour est un voyage, trois femmes m’ont aimé » dit la voix off

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