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L'oeil du cinéphile 06
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  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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20 février 2013

Critique de "Passion" de Brian De Palma avec Rachel Mac Adams, Naomie Rapace....

« Passion » de Brian DePalma avec Rachel Mac Adams, Naomie Rapace… Sortie Cinéma le 13 Février 2013

Brian de Palma balbutie,bégaie son Cinéma sous une forme de pastiche pas très digeste

 

oeil dessin -

Les amoureux déçus sont souvent ceux qui ont la dent la plus dure ! Alors oui je suis fan de Mr De Palma, car ses films tels que « Sœurs de sang », « Obsession », « Pulsions », « Blow out », « Body double »,« Scarface », « L’impasse » « Les Incorruptibles », « Mission Impossible » ont marqué à tout jamais ma mémoire sélective de cinéphile. De Palma s’était « vautré » avec un V majuscule avec « Femme fatale » tourné en  France et dont le scénario dégoulinait de clichés et sombrait malgré le sex appeal de Rebecca Romijn Stamos dans le ratage complet.

C’était il y a 10 ans, depuis il y eut  « Le Dahlia noir » en 2006, retour au film hollywoodien avec moyens, pas tout à fait maîtrisé, pas autant que « Les incorruptibles », avec script tiré du roman de James Ellroy avec la sexy Scarlett Johansson. Puis ensuite « Redacted » en 2007 encensé par la critique et passé inaperçu.

Alors qu'allait donner ce « Passion », dont l’affiche géante, avec 2 femmes qui s'embrassent, « habillait » un immeuble au festival de Cannes en mai 2012?  D’abord on a appris que c’était le remake du dernier film d’Alain Corneau « Crime d’amour », premier sentiment mitigé. Le film de Corneau n’avait pas vraiment convaincu malgré un casting classe (Kristin Scott Thomas) et sexy (Ludivine Sagnier).  Ensuite Passion est une co-production franco-allemande, ça se voit et ça s’entend ! On sent la prod un peu fauchée. L’intrigue se résume à un jeu de pouvoir-séduction-manipulation entre Christine directrice d’un département pub et Isabelle une créa ambitieuse sous ses ordres et son emprise au sein d’une multinationale. Même intrigue que Corneau mais qu’allait en faire De palma ? Allait-il apporter son sens du mauvais goût, son amour des références hitchcockiennes revisitées et ses obsessions  récurrentes (le sexe, le meurtre, le suspense… ). Sauf que… cette description ferait un bon teaser pour le film sauf que… « Passion » (il faudra m’expliquer le titre ?) est un brouillon, une coquille vide qui commence avec une première partie conventionnelle et une deuxième une sorte de condensé du Cinéma de De Palma mais sans vraie consistance. On y trouve en vrac le trauma de la sœur jumelle, les scènes de saphisme froides et pas sensuelles, les faux-semblants, les caméras voyeuses, le procédé du split screen (écran coupé en deux avec deux situations qui se passent en même temps : le meurtre et une scène de danse, très longue, à l’opéra censé servir d’alibi au meurtrier). Les clin d’œil à Hitchcock sont présents et il essaye de les moderniser: l'espace d'un plan il fait référence à l' escalier en colimaçon de Vertigo; il décortique le déroulement du meurtre façon "le crime était presque parfait"… L'espace d'autres plans on pense à Body double, Pulsions... Les intentions sont peut etre louables et son mode de fonctionnement (références et "pillages volontaires") qui hier faisait frissonner, par son rendu final, apparaît la plupart du temps vieillot et en décalage avec l'époque actuelle !

L’ensemble est franchement vain, aseptisé, daté (assez années 80 dans la forme), sans consistance (la scène du parking est d’un ridicule crasse, ne parlons pas  de celle des chaussures rouges), les actrices sont vraiment bof, Rachel Mac Adams a tendance à un peu sur jouer   et Naomie Rapace joue pas trop mal mais son physique franchement ordinaire voir ingrat n’insuffle pas l’once d’une lueur de sensualité ! De ce brouillon cinématographique n’émergent que quelques trouvailles visuelles, comme ces cadrages déstructurés, ces plans obliques qui instillent du trouble et une réelle sensation de malaise quand l’héroïne avoue son meurtre lors de l’interrogatoire. On aurait aimé que le film soit de cette matière, inventive, pernicieuse et maîtrisée. Or ce film, pas aussi catastrophique que  « Femme fatale », apparaît comme un pastiche paresseux, une auto-parodie dénuée de suspense, de sensualité et de virtuosité ce qui faisait la patte  du réalisateur. Son prochain projet sera avec Al Pacino, en espérant qu’à eux deux ils fassent la passe de trois  après « Scarface » et « Carlito’s way » et que leur collaboration ne soit pas une « impasse cinématographique »   !

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