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L'oeil du cinéphile 06
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  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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8 février 2013

Critique Springbreakers d'Harmony Korine avec James Franco, Selena Gomez, Ashley Benson....

« Springbreakers »d’Harmony Korine avec Selena Gomez, Vanessa Hudgens, Ashley Benson, James Franco, Rachel Korine… sortie Cinéma le 06 Mars 2013

Quand le visuel l’emporte sur la structure du scénario et la psychologie des personnages

oeil dessin

Le mode opératoire pour être surpris et voir « Springbreakers » serait de n’avoir vu aucune image du film, aucune interview du réal et accessoirement des actrices à qui on pose toujours la même  question, avez-vous fait votre Springbreak 

Le réalisateur décrit les dérives possibles d’une jeunesse délurée allant jusqu’à l’attirance pour le danger et le crime. Il dépeint aussi par le prisme des 4 copines de fiesta et plus spécifiquement à travers le rôle joué par Selena Gomez (Faith çad littéralement Foi) la forte valeur religion dans la société américaine puritaine et évangéliste (« Pour chaque tentation, il vous donnera un moyen »dit un des « prêches » étudiant parlant de Dieu !)  

Jusqu’où peut aller la perte de repères quand le lâcher-prise tourne au dérapage incontrôlé ! 4 nymphettes  dont 3  font un braquage de fast Food pour financer leur springbreak prennent déjà une option dangereuse sur leur devenir ! Ce concept de Springbreak (regroupement de jeunes étudiants pour faire la fête), typiquement made in USA,  va être leur « lâchage post exam », elles vont se perdre dans les excès  et finir en prison. Un malfrat local, sorte de gangsta-rappeur  va aller payer leur caution et « la bascule » vers le côté obscur va commencer.

James Franco (méconnaissable avec ses dents en argent, ses tatouages, dreadlocks au vent) fait une prestation réaliste et  percutante de cet « Alien », dealer fanatique des armes cherchant ses âmes sœurs !

Springbreakers

Pour ce qui concerne les 4 comédiennes,  Selena Gomez compose une « catho-convaincue », seule repentie, consciente de sa descente aux enfers (« On était venu ici pour se trouver, c’est pas ça notre rêve ! ») est convaincante, voir touchante. Pour les 3 autres, le problème reste la  construction de leur psychologie qu’on peut résumer en filles un peu trop spontanées, désinhibées à l’excès, sombrement arrivistes (« On va chercher cette putain tune »). Elles font fi des conventions, se débarrassant des valeurs traditionnelles comme des oripeaux désuets et désirant sciemment se bruler les ailes car voulant tout, tout de suite. (« C’est pas juste des vacances c’est beaucoup plus que ça, c’est un Monde parfait »)

Le film était annoncé comme un « Scarface au féminin » revendiquant un girl-power à la limite et franchissant la ligne du « politiquement correct » ! Si la référence de Scarface est assumée (The World is mine était déjà le slogan de Tony Montana et Alien voue un culte au héros du film ("Mes dollars sont ma chair et mon sang", photo d’Al Pacino à l’appui), le traitement, parfois trop visuel (ralentis, image léchée, montage rapide..) l’emporte sur le scénario et la psychologie des personnages. (ça tourne un peu à vide et les filles apparaissent un peu "creuses"!)

Korine fait penser avec ce film à un cinéma à la Larry Clark plus aseptisé et festif mais moins « sexuellement assumé » (La scène de la piscine sorte de  « Jules et Jim revisité » là c’est plutôt « Brit et Candy » est pudique à souhait comparé à la scène de « Loft Story » par exemple / contrats des actrices excluant nudité j’imagine).

 Dans une moindre mesure on peut penser, par moments, à un Lynch version « Sailor et Lula » mais estampillée « MTV » au niveau de l’image. Car bizarrement si les icones des pré-ados que sont Vanessa Hudgens et Selena Gomez  sont employées à contre-courant, les scènes sensées être hot restent très soft, et un peu sages .Alors oui l’esprit « tout excès » (« Fuck the system »/drog/coke/alcool/sex-party..) est décrit de façon efficace, on aurait aimé avoir plus de « perversité » dans le propos. La scène où Vanessa Hudgens et Ashley Benson jouent avec les armes d’Alien sur son visage, ne sachant pas si elles vont le tuer instille un soupçon de tension, de perversité, un peu trop fugace ! Ces lolitas jusqu’auboutistes n’arrivent pas à nous embarquer à cause de la structure du scénario.

 On aurait aimé voir cette ascension de nymphettes en pleine crise d'ado ,qui vont se changer en bad girls, de manière plus fouillée et que le flinguage en règle de la fin soit situé au milieu du film, pour voir la suite de leurs aventures et leur déchéance probable.

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