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L'oeil du cinéphile 06
L'oeil du cinéphile 06
  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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9 février 2012

Ciné Livre Apocalypse Now Journal

Apocalypse Now Journal APOCALYPSE NOW Journal d'Eleanor Coppola

« This is the end…beautiful friend… » la musique des Doors résonne encore à nos oreilles, tout comme la chevauchée des Walkyries  avec la scène des hélicoptères, beaucoup d’images reviennent aussi  à l’esprit quand on évoque « Apocalypse Now ».

Francis Ford Coppola  « son » Vietnam personnel et sa vision de cette guerre  à travers l’adaptation du roman de Joseph Conrad, transposée durant le Vietnam : « au cœur des ténèbres », titre identique au documentaire, making of , réalisé en partie par Eleanor Coppola.

  Peut-on parler d’aléas de tournage quand celui-ci sera un vrai bourbier à la fois physique et psychologique de 1976 à 1979 aux Philippines et qui va marquer à jamais tous les protagonistes de ce périple avec à sa tête un général, tour à tour perdu, dépassé, rongé par le doute mais trouvant l’énergie suffisante pour mener à bien son entreprise !!! : la logistique pharaonique(les vivres, les  équipements techniques…), 14 millions de dollars de dépassement de budget, plus de 90 heures de rushs, les cyclones, les incendies, la collaboration avec Marcos (mises à dispo des hélicos avec tournage interrompu pour lutter contre les rebelles !), les affres de la création (les nuits passées par Coppola à écrire ou réécrire des scènes, son angoisse à ne pas trouver « la bonne fin »), le doute, la mégalomanie, les coups du sort … De plus le côté humain et gestion des égos fut aussi un volet « éprouvant » avec des acteurs évincés (Harvey Keitel premier acteur casté débarqué peu après le début du tournage), une  crise cardiaque à 36 ans pour Martin Sheen, les  caprices de Brando (il n’a pas lu le bouquin et va s’interroger longuement avec Coppola sur les motivations de son personnage) et  ses improvisations habitées, salvatrices mais difficilement gérables , l’utilisation des drogues comme le faisaient les GI au Vietnam à l’image d’un  Denis Hopper la plupart du temps défoncé … Je dois avouer que j’ai revu le documentaire ("Au coeur des ténèbres") et que ça reste le vrai complément au film pour comprendre les enjeux et les difficultés rencontrées lors du tournage.

Alors quel est l’intérêt du livre, du journal tenu par Eleanore Coppola ?

 Dans les premières pages on apprend que Coppola  a fait la tournée des stars pour les deux rôles principaux, il faut dire qu’il sort du triomphe des deux parrains. Et pourtant il va essuyer les refus de Steve Mac Queen, Al Pacino, Robert Redford…Le cinéphile que je suis est très sensible à l’envers du décor et ces précisions sur le cast et la difficulté de le rassembler me semblait « faire partir » le livre sur les chapeaux de roues !!

Ce livre est vraiment un journal de bord d’une mère, d’une épouse qui va connaitre des tensions avec « son mari de Coppola »obsédé par « son entreprise », sous pression dans une atmosphère de divergences avec les studios notamment et aveuglé par son processus créatif qui va embarquer femme et enfants dans une « expédition » de 3 ans.

 Elle va découvrir une culture faite de rites et de croyances particulières des peuplades du cru, à l’opposé du monde occidental. Eleanore va dépeindre sa vie au quotidien, aux Philippines,Manille et les iles allentours, son lieu de résidence,  les difficultés liées aux lieux de tournage, ses affinités avec l’équipe italienne (notamment avec Vittorio Storaro qui reçut l’oscar de la meilleure photo  pour le film en 1980, Apocalypse dut se contenter du son et de la photo coté oscars), les expéditions de vivres italiennes … Elle va être le témoin des doutes de Coppola, de ses périodes d’enthousiasme et de ses redescentes face aux impondérables et au gigantisme des   difficultés .

« C’est effrayant de voir quelqu’un s’engouffrer au plus profond de son être pour y confronter ses peurs : de l’échec, de la mort, de la folie. Pour en ressortir, il faut échouer et mourir un peu, devenir un peu fou. Francis n’est pas encore au bout du voyage »

« ..Peut-être qu’au fond de moi j’aimerais qu’il échoue. Histoire de retrouver un mode de vie plus simple. »

« Nous nous sommes fait la réflexion que le film était un parallèle à tout ce que Francis avait vécu cette année ; tel Willard, il était parti en mission pour faire un film, avant de se transformer brièvement en Kurtz… »

Le style du livre est direct, phrases courtes, très descriptives (anecdotes avec Sofia alors enfant sur l’achat de jouets, éloignement et problèmes conjugaux, les difficultés qu’elle-même rencontre à filmer et à "structurer" son documentaire etc…)

On perd un peu au fil du livre l’intérêt qu’on peut porter aux dessous du tournage, quand on rentre  un peu trop dans le côté intime, ses croyances, les interrogations personnelles d’une mère et d’une épouse « sensée suivre » et dont le couple est en pleine déliquescence.

Le rythme du récit est un peu saccadé et en étant honnête, le propre du genre du journal parfois intime de Madame Coppola est qu’il est touffu , anecdotique, introspectif et il apparait aussi comme un moyen d’extérioriser ses sentiments contrastés voir orageux à l’égard de son mari tout en gardant une bienveillance réelle quant à son travail de cinéaste et au processus de création, de l’écriture, du tournage , de la direction d’acteurs jusqu’au montage épique réalisé en Californie, dans la célèbre Napa Valley.

La famille reste une valeur pivot pour les Coppola et ils vécurent un drame avec la mort de l’un de leurs enfants  Gio pendant le tournage de « jardins de pierre ». Apocalypse  Now a fait date dans l’histoire du Cinéma et plus spécifiquement dans le quarté des films us ayant retranscrits les ravages du Vietnam çàd Voyage au bout de l’enfer(Michael Cimino) , Platoon (Oliver Stone) et Full metal Jacket (Kubrick).

 

 
Apocalypse Now - Blu-Ray Trailer [VO-HD]

A titre personnel le premier film que j'ai vu au Cinéma avec De Niro (c'était "une reprise" quelques années après sa sortie et je ne connaissais ni le sujet ni l'acteur, les conditions idéales pour découvrir et apprécier un film)  était "Deer Hunter" çàd "Voyage au bout de l'enfer" qui reste un film puissant, réussi et vraiment un incontournable du Cinéma tous genres confondus!!!!!!

 
1978 - Voyage au bout de l'enfer - Michael Cimino

oeil dessin oeil dessin oeil dessinoeil dessin

Post Scriptum : Coppola  a marqué l'histoire du Cinéma. Il continue à faire des films expérimentaux et au petit budget, loin des films incontournables dont le tiercé, à titre personnel, peut se résumer avec Le Parrain, Apocalypse Now et Dracula ! Ayant découvert les "clips" de TCM nommés "l'intro" Tout ce que vous avez voulu savoir sur un film..." (voir "Sleepy Hollow, l'impasse, Psychose..." sur le blog), je vous propose celle de "Dracula"!

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