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L'oeil du cinéphile 06
L'oeil du cinéphile 06
  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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8 février 2012

Fruitvale Station de Ryan Coogler avec Michael B Jordan, Octavia Spencer,Melonie Diaz,Ariana Neale...

Regard porté sur « Fruitvale Station » de Ryan Coogler Avec Michael B Jordan, Octavia Spencer

Présentation Section Un Certain Regard Jeudi 16 Mai 2013 Cannes 2013/ Sortie Cinéma Mercredi 1er janvier 2014

 Grand Prix du Jury Sundance

Un film indépendant punchy, juste et maitrisé qui doit forcément rencontrer le public  

 

Présentation Cannes 2013

oeil dessinoeil dessin  ++

Retenez bien ces deux noms Ryan Coogler et Michael B Jordan car ils ont encore inconnus mais ne vont pas le rester longtemps ! 1er film pour le réalisateur et acteur aperçu dans des films tels que Chronicle.

Ce film relate un fait divers marquant aux Etats Unis (Californie) une bavure policière qui avait entrainé des soulèvements "populaires". Le caractère raciste est supposé (le policier aurait confondu taser  et arme de poing ?) dans ce  dérapage incontrôlé de flics envers des jeunes noirs le soir du Nouvel an de 2009 dans le métro d’Oakland à la station Fruitvale !

Fruitvale station

Ce qui frappe le plus dans ce film c’est la maitrise globale de l’entreprise et de la réalisation. Le Found Footage , d’habitude si agaçant est d’emblée mis en avant et optimisé, servant vraiment le récit avec la scène d’ouverture du téléphone portable et après le style caméra à l’épaule prend la suite de manière alternative. On retrouve chez Coogler , le caractère instinctif, speed et incisif d’un Singleton à ses débuts (« Boyz N the Hood ») ou d’un Fuqua à son meilleur ( Traning day). Il donne l’impression de filmer comme il respire ! Sauf que là on n’est pas chez les Voyous avec un V majuscule. Le héros Oscar, jeune black de 22 ans, n’est pas le gendre idéal. Certes il  a fait de la prison, il est plutôt volage et deal de l’herbe mais il veut rentrer dans le rang pour enfin être responsable vis-à-vis de sa compagne mexicaine. Il est aussi un papa gâteau aimant et complice avec sa petite fille Tatiana au diminutif de T ( Ariana Neale , craquante actrice). Ce n’est donc pas l’homme parfait mais il a bon cœur et finalement le fonds, malgré une promptitude naturelle à monter dans les tours, çàd à s’énerver, n’est pas  mauvais.

C’est là que Michael B Jordan incarne réellement cet Oscar avec un bagou, un charme désarmant, tour à tour violent avec l’œil noir du fighter, puis souriant-charmeur et blagueur avec sa fille, attentionné auprès de sa mère, d’un naturel serviable, fédérateur auprès de ses amis ou ses anciens clients. C’est cette ambivalence tellement bien rendue qui fait du personnage quelqu’un d’attachant et empathique malgré ses défauts et ses emportements. Coogler dépeint l’histoire d’un être humain, d’un black des banlieues qui glande, écoute du hip hop mais veut vraiment retrouver le droit chemin malgré les erreurs de comportement passés.Il prend aussi une photo d’une société américaine interraciale  basée sur la mixité et le melting-pot mais taraudée aussi par ses démons et ses à prioris.

Les détracteurs du film diront qu’ils ont à faire à un mélo axé uniquement sur le personnage très positif du film. Dont acte/ Ce n’est pas mon point de vue.

C’est une chronique sociale ordinaire où le spectateur est cueillit par le sens de la réalisation, (la scène du drame dans le dernier tiers du film fait froid dans le dos) servi aussi par une interprétation « fluide, naturelle et juste ». Petit bémol pour Octavia Spencer (Oscar best supporting actress pour La couleur des sentiments) qui joue la mère d’Oscar (encore un !) et qui co-produit le film m’a un peu moins convaincu. Son interprétation est assez neutre et son personnage assez lisse, moins empathique, malgré le désarroi, la douleur légitimes et son sentiment de culpabilité qui apparait à la  fin.

Le film a reçu deux prix à Sundance (dont le Grand Prix) et concourt à la caméra d’or (car c’est un premier film). Verra –t-on le même effet se produire que pour « Les Bêtes du sud sauvage » qui était allé jusqu’ ‘aux Oscars ? C’est tout le mal qu’on souhaite (The Weinstein Company est au générique)  à ce film puissant, poignant avec un cinéaste doué (vrai sens du montage, gros plans judicieux, parti pris de mise en scène…) qui sait filmer le quotidien avec sensibilité, force et conviction.

    

PS En plus Le  Nouvel Obs et Télérama n’ont pas aimé c’est plutôt bon signe !

 

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Commentaires
J
impatient de le voir...
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