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L'oeil du cinéphile 06
L'oeil du cinéphile 06
  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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8 février 2012

Avis Cinefeel sur "L'enquête" de Vincent Garenq avec Gilles Lellouche , Cahrles Berling...

Avis Cinefeel sur « L’enquête » de Vincent Garenq avec Gilles Lellouche, Charles Berling, Laurent Capeluto, Florence Loiret-Caille … Sortie Cinéma le 11 février 2015

 

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L'enquête - Bande annonce

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« L’enquête » aurait pu s’appeler « Une Affaire d’Etat » mais c’était déjà pris ! En effet l’affaire « Clearstream » du nom de la société « bancaire »  luxembourgeoise dont la divulgation de  fichiers escamotés de clients détenteurs de comptes suspects liés au blanchiment d’argent a fait scandale en 2001. Au départ de tout cet imbroglio politico-financier : la vente « surfacturée » avec commissions occultes de frégates par l’état français à Taîwan. Et au centre un homme « déclencheur » un journaliste d’investigation franc-tireur impliqué et tenace : Denis Robert .

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Gilles Lellouche incarne ce va-t-en guerre idéaliste avec un côté don quichotesque obstiné rigoureux et jusqu’au boutiste. Le comédien apporte aussi sa personnalité et donne un côté hâbleur au personnage  comme l’avait pu faire son comparse Jean Dujardin avec le juge Michel dans « La French » ! Les 2 acteurs choisissent leur rôle sur mesure en abordant des histoires vraies de « pourfendeurs de la vérité et d’amoureux de la justice »

Si le parallèle entre les 2 parcours des protagonistes (Denis Robert et juge Michel) peut se poursuivre c’est au niveau des conséquences de leur « sacerdoce » vampirisant à termes leur vie et altérant leur rapport avec leur femme et leur famille.

Hors ici l’action se déroule en 2001 et l’ennemi est polymorphe avec quand même la Finance au coeur d’un système pernicieux et rémunérateur , ses dérives avec un arrière fonds politique  « saupoudré » de DGSE , de luttes d’influences des grandes entreprises (EADS/ Thomson...) des inimitiés quasi fratricides.(Villepin/Sarkosy)…

Le film pourrait positionner dans la ligne droite d’un Cinéma des années 70 tel que le pratiquait Yves Boisset . Mais la corruption n’est plus simplement policière ou politique ; l’ogre financier aux artifices nébuleux, à la morale défaillante et aux us et coutumes règne et pervertit la société . Pour cela « l’enquête » est très linéaire et documentée comme par exemple « L’affaire SK1 » sur un tout autre registre (enquête sur Guy Georges) mais arrive à le « dépasser » en insuflant un côté haletant et lorgne avec justesse vers le thriller financier !

 La rencontre d’un Cinéma français de tradition « dénonciateur » et politique avec le savoir-faire des bons films américains.

L’affaire est abordée avec minutie en identifiant nommément les protagonistes peu connus du grand public leur implication controversée comme Iamad Lahoud

Laurent capeluto Lellouche

ou leur rôle « déclencheur et informatif » comme Régis Hempel mais « essentiels » pour comprendre la complexité de cette histoire révélatrice du « Monde d’aujourd’hui » (celui de 2001) !

La réalisation de Vincent Gareq est fluide ainsi que sa narration ! Gilles Lellouche apporte sa bonhomie je-m’en-foutiste au journaliste et interprète avec conviction un Denis Robert dépassé par l’ampleur des méandres de l’Affaire avec un A majuscule.

C’est aussi tout l’intérêt du film de nous faire découvrir l’envers de ce décor « vicié » fait de chausse trappes, de leurres d’influences dans des milieux poreux et inter-actifs ; la DGSE, les industriels, les experts informatiques , les « constructions et les pratiques financières » de Clearstream (comptes non publiés , effacés, audits commandés et tronqués…), les médias hésitants, la difficulté de la justice ( Berling est bon en juge Van Ruymbeke) et le contexte avec les attentats du 11 septembre américain…

 « L’enquête » est vrai thriller juridico-financiaro-politique avec une  histoire bien réelle aux tiroirs complexes et passionnants qu’un président aurait pu qualifier pour le coup « d’abracadabrantesque » !

L’affaire « Clearstream «  n’avait rien d’un « Courant clair » (traduction littérale) mais Vincent Garenq et ses 2 co-scénaristes Stéphane Cabel et un certain …Denis Robert ont réussi le pari d’en faire un moment intéressant et surtout  cinématographiquement réussi !

        

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