Avis Cinefeel dur "Cold in July" de Jim Mickle avec Michael C Hall , Don Johnson, Sam Shepard...

Avis Cinefeel sur « Cold in July » de Jim Mickle avec Michael C Hall , Don Johnson, Sam Shepard, Vinessa Shaw…

Présenté à la quinzaine des réalisateurs le 19 mai 2014 / Sortie Cinéma 31 décembre 2014

Cold In July - Official Trailer

  

Michael C Hall définit son personnage de Dane dans « Cold in July » comme un monsieur tout le monde , "un average guy, juste entouré de gens fous " !

Richard Dane, père d’un jeune garçon, tient une boutique d’encadrements et sa femme est prof de lycée. L’intrigue se situe dans les années 80 dans l’est du Texas . Une nuit, un bruit d’effraction réveille le couple , Dane prend son revolver fébrilement et tue le cambrioleur. La police conclue à la légitime défense et annonce la mort du délinquant , Freddie Russell.

Le père du tué ( inquiétant et taciturne Sam Shepard),, repris de justice va débarquer et menacer notre américain moyen adepte de la self defense . C’est le point de départ classique de l’histoire , je n’irai pas plus loin dans l’intrigue bien tordue par la suite et crescendo dans la tension et la fureur. (snuff movie…) Et si les apparences étaient trompeuses ?

C’est bien d’un film noir ancré dans les eighties (la musique rappelle celle de Gorgio Moroder par moments avec des synthés et une batterie syncopée) dont il s’agit.

Les références assumées sont « Blood simple » des Frères Coen ou « Cape Fear » l’espace d’un plan quand Sam Shepard est dans la chambre de l’enfant (voir trailer).

Des accents à la Tarantino sont clairement identifiables.

Avec le personnage du détective privé Jim Bob Lake et sa « red bitch », Don Johnson fait un vrai come-back avec ce flingueur posé, jovial et cool .

Michael C Hall (Dexter/ Six Feet Under) compose un personnage lambda emporté par le courant "d'une violence solidaire" , avec un côté boy scout introverti qui va peu à peu prendre de l’assurance et finir en gun fighter assuré!

Le rythme est lent, indolent puis va connaître une accélération vertigineuse dans la dernière demi-heure. C’est aussi une image d’une certaine Amérique avec le culte des armes présent au quotidien.

Jim Mickle a travaillé 6/7 ans au développement du film  tiré d'un roman publié en 1989. Il a repris son directeur de la photo de « We are what we are » Ryan Samul et a travaillé sur les couleurs et les ambiances (éclairage rouge lors du règlement de comptes par ex)

Mais là la violence devient ludique, risible et jubilatoire. « Cold in July » est un film noir teinté d’un drame shakespearien moderne avec un rythme sciemment inégal. Pour les amateurs du genre et pour les autres !

Photos prises lors des questions réponses post film avec présence Jim Mickle (de profil à gauche et à coté de Don Johnson à droite) Michael C Hall et Don Johnson à Cannes pour présenter le film !