Critique de "The Impossible" de Juan Antonio Bayona avec Naomie Watts , Ewan Mag Gregor..

Critique de « The Impossible » de Juan Antonio Bayona avec  Ewan Mac Gregor , Naomie Watts, Tom Holland

Bande-annonce : The Impossible (VOSTF HD)    Sortie Cinéma 21 Novembre 2012

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Pour être honnête, c’est la vision du très bon documentaire « Tsunami : images intimes d’une catastrophe » de Janice Sutherland passé sur France 3 le 16 Novembre 2012 qui m’a donné envie de voir le film.

(Au lendemain des fêtes de Noël 2004, un raz-de-marée gigantesque frappe de plein fouet l’Indonésie, le Sri Lanka, ainsi que le Sud de la Thaïlande et l’île touristique de Phuket.
Provoqué par un séisme sous-marin d’une magnitude exceptionnelle de 9.3 sur l’échelle de Richter, au large de l’île de Sumatra, les vagues du Tsunami dévastent tout sur leur passage, faisant plus de 230 000 morts et disparus.) Le docu montrait, par des « témoignages camescope »la violence de l’élément naturel quand il se déchaîne  par vagues successives, dévastatrices. L’humain est bien peu de choses face à la Nature devenue hostile.  Sur ce point « The Impossible » est assez réaliste avec la scène d’ouverture vraiment ultra efficace du raz de marée, ainsi que l'aspect "immersion" quand l'héroine est emportée comme un fétu de paille par le flux violent des vagues et des courants.

Le film insiste sur le fait que ce soit basé sur une histoire vraie. Alors qu’allait être le parti-pris du réalisateur ; un film docu avec une famille séparée en toile de fond, une histoire humaine et émotionnelle ou  un aspect thriller « familial » développé pour arriver à l’épilogue et aux  retrouvailles ? (En effet la famille est séparée , la mère et le fils aîné d'un coté et le père et les deux autres fils en bas âge, 5 et 8 ans de l'autre) En fait il s’essaye aux premiers et n’effleure  que l’espace d’un plan ou deux la troisième option !

Or ce positionnement narratif « suspense » aurait insufflé  un peu plus de lyrisme, de rythme, de tension et de « captation » du spectateur. Car on est plus proche dans la première demi-heure du film d’un « road-movie aquatique entre une mère et son fils » après la catastrophe et ses ravages. On n’est pas dans la collection Arlequin (malgré les violons et les larmes) le film montre bien la détresse humaine, les moments de solidarité, la désorganisation des secours face à l’ampleur du désastre, les hôpitaux de fortune saturés, la tension nerveuse, les retombées psychologiques face à une telle épreuve.

Le tsunami arrive très tôt (au bout de 5 minutes) du coup on va essayer de cerner les psychologies des personnages au fil de l’histoire.

Alors « The Impossible » n’est pas la daube annoncée, ni un chef d’œuvre incontournable. C’est un film « émouvant » par intermittence   et donc qui ne nous prend pas aux tripes de manière continue et compulsive. Les acteurs  ne sont pas mauvais (Mention spéciale pour une  Naomi Watts convaincante). Il manque peut-être un rythme âpre, une flamboyance dans le traitement et ce soupçon de suspense dans le scénar et la mise en scène, si bien « exploité » dans Argo, film d’un tout autre genre mais basé aussi sur des faits réels !