Humeur Cinéphile La notion d'Entertainment born in the USA ?

 Humeur cinéphile : « La notion d’Entertainment et tous les concepts et notions qui y sont associés » Une vision forcément subjective !!!!

Définition du mot Entertainment ou du moins traduction littérale : Divertissement. En effet le Cinéma a ses chapelles souvent synthétisées avec la dualité entre le cinéma d’auteur et le cinéma de divertissement. Mais le Cinéma avec sa multi diversité transcende cette dichotomie qui voudrait dire que le divertissement est automatiquement léger et que le cinéma d’auteur est cérébral et « chiant ». S’il est vrai que ce cliché a longtemps caractérisé le Cinéma mondial et français, l’interpénétration des deux notions s’est affirmée. Le Cinéma a connu des courants tes que le Néo-réalisme italien, la Nouvelle vague française, le dogme danois et a su à travers des œuvres exigeantes et novatrices intéresser aussi le grand public.

Car l’ère de la société de consommation et des loisirs a fait du Cinéma une industrie avec comme finalité : divertir les spectateurs et par la même occasion faire du business. Le concept « d’obligation de se divertir » était déjà abordé par Blaise Pascal dans ses pensées au XVII ème siècle  « Il est essentiel de se détourner de l’essentiel », l’Homme a besoin de se distraire.

L’Entertainment est une notion anglo saxonne associé aux films de genre qui ont marqué l’Histoire du cinéma mondial. Il est plus spécifiquement lié à son géant économique, culturel et porteur de rêves et de mythes : le cinéma américain.

Les comédies musicales, les péplums, les films policiers, la science-fiction, la comédie, les westerns, l’horreur autant de genres qui ont marqué l’Entertainment. A travers les grands noms des réalisateurs américains : de Chaplin à Cécile B De Mille , d’Howard Hawks à John Ford, de Vicente Minnelli à Capra, de Nicholas Rey à John Sturges, de Kubrick à Spielberg, de Friedkin à Coppola, de Lucas à James Cameron, de Scorsese à Tarantino… La liste est longue et extensible et forcément non exhaustive ! Un florilège en image avec le Top 250 de IMDB !

Top 250 de IMDB

Méliès avait signé le premier film à effets spéciaux grand public avec le voyage dans la lune en 1902.

Georges Méliès : Le voyage dans la lune (1902)

Et c’est souvent Spielberg qui est considéré comme l’auteur du premier « blockbuster » du Cinéma américain avec « Jaws » les dents de la mer en 1975. Blockbuster en anglais, littéralement « qui fait exploser le quartier » était à l'origine un terme du jargon théâtral américain qui qualifiait une pièce remportant un succès important. Le film a eu du mal à se monter et Spielberg a montré son ingéniosité en utilisant des « parades  créatives » face au budget serré de son film.

Jaws 1-Les dents de la mer bande-annonce

Les blockbusters sont des popcorn movies , avec une pratique en vigueur, celle des « seaux de popcorn » sur les genoux, exportée des States dans les multiplexes.

Ce phénomène de blockbusters a un temps fait exploser les cachets des stars sur lequel on montait un film exportable et rentable dans la mondialisation du divertissement et de l’Entertainment !

 Le Cinéma est un pan non négligeable de l’Industrie et de l’Economie US comme le prouve les deals et le poids financier d’empires du divertissement. Le dernier exemple en date est le  rachat de Lucasfilm par Disney pour un montant modique de plus de 4 milliards de dollars ! Suite à cette info, une deuxième a vite fait le tour de la toile, la mise en chantier de Star Wars 7.

L’Industrie du divertissement est aussi marqué par le phénomènes des suites, quand un film fait un triomphe voir un succès, la suite(Aliens, Toy story, l’Age de glace, Men In Black…) / le reboot (Spiderman/Evil Dead) ou la préquel (La jeunesse d’Hannibal Lecter/Prometheus) deviennent inévitables.  Tous les genres là aussi sont touchés par ce phénomène sachant que les studios, devenus frileux après des bides monumentaux, investissent dans les suites, les franchises qui seront de toute manière rentable au niveau mondial.

Les exemples sont multiples  et variés souvent centrés sur des personnages qui vont devenir familiers auprès du grand public. Sans faire un état des lieux exhaustif vous trouverez un exemple à venir avec la bande annonce  du 5 ème volet de la série des « Die Hard » avec John Mac Lane/ Bruce Willis !*

Die Hard : Belle journée pour mourir - Bande annonce VOST

Le marketing tend à régir l’industrie du Cinéma car souvent les suites ne sont pas réussies et à la hauteur de l’original (« L’exorciste2 »/ « French connection 2 »/ « Speed 2 »/ « 48 heures de plus »…), néanmoins certaines sont vraiment de qualité (« Mad Max 2 »/ « Terminator 2 »/ »L’empire contre-attaque »…). Des suites sont mauvaises mais peuvent rencontrer leur public (ex « Transformers » envers les teenagers ) et même confirmer sa franchise. Mais des accidents industriels sont possibles si la qualité n’est pas au rendez-vous(Basic Instinct2 ). Le « contre-exemple royal » c’est le  film rentable, plutôt raté face aux volets précédents, mais qui reste un succès commercial mais une déception pour les fans : « Indiana Jones  et le crane de cristal », de Spielberg ! La boucle est bouclée comme dirait Rian Johnson (réalisateur de Looper) !!!!

L’Entertainment a de beaux jours devant lui avec la crise qui perdure mais vu l’essor pris par le multimédia , la TV , les jeux vidéo, véritables creuset de talents et de création, le Cinéma et son industrie continueront de produire des films grand public « estampillés » films de genre. Mais des films distrayants et intelligents dont le dernier exemple en date est « Argo » feront des succès au Box office US en attendant les Oscars souvent lié au phénomène de l’Entertainment. Cette cérémonie a été présentée pendant un temps avec talent par Billy Crystal avec un sens du divertissement éprouvé ; "That's Entertainment!" ( Billy Crystal 2004:qualité de l'image moyenne mais c'est drôle!)

Billy Crystal - 2004 Oscars Opening

La finalité restera la même : Nous divertir !