Critique sans notation de Looper avec Joseph Gordon Hevitt, Bruce Willis et la jolie Emile Blunt !!!
Critique expresse / Billet d’humeur volontairement sans notation de « LOOPER » de Rian Johnson avec Bruce Willis, Emily Blunt, Joseph Gordon Levitt…
Sortie Cinéma le 31 Octobre 2012
Comment aborder « Looper » ? Loop en anglais signifie boucle, ici c’est la boucle du temps qui est au centre des préoccupations du héros Joe. Celui-ci est donc un looper çàd un tueur qui exécute à un endroit précis et sans états d’âme un individu lambda cagoulé envoyé du futur par la mafia. Au dos de ces victimes issues de la faille spatio-temporelle se trouve des lingots en argent, sorte de paiement du contrat bien rempli. L’argent devient de l’or quand le looper tue « sa propre identité » càd lui-même mais avec 30 ans de plus ! La boucle est bouclée et le jeune looper consciencieux a 30 ans pour profiter « de sa vie restante ». Ce serait le maitre de la pluie, surnom donné au cerveau concepteur du système des loopers qui orchestrerait, du futur, la bonne marche du process. Mais la machine va s’enrayer !
Voilà, pas facile d’être synthétique et d’expliquer l’intrigue, sans tout dévoiler, de ce film de SF assez original au niveau de la trame scénaristique. On peut dire qu’il y a trois niveaux de lecture de l’histoire et donc de « boucles ». Autant dire qu’il ne faut pas se rendre, trop fatigué, à la séance de ce « Looper ». Car ce qui fait l’intérêt du film c’est que des détails sont distillés de manière évidente ou insidieuse. Le spectateur doit être vigilant et attentif pour ne pas perdre le fil de l’intrigue et surtout « sa substantifique moelle » çàd tous les recoins de l’histoire et ses différents tiroirs. Alors serait-ce un film intellectuel déguisé en film grand public ? Pas forcément faux car bon nombre de spectateurs étaient circonspects devant le dénouement final.
A titre personnel j’ai eu du mal à adhérer au film de par sa facture années 50 revisitées, cette vision bricolée et fauchée esthétiquement du futur avec ce côté revendiqué de l’Amérique un peu crasseuse et middle West. Le héros (joué par Joseph Gordon Levitt à 25/30 ans) apparait vintage, blouson en cuir, limite gominé avec pétoire en forme de bâton. Des efforts ont été réalisés pour que Levitt soit crédible et ressemble à Bruce Willis (notamment le nez, les yeux par exemple).
Rian Johnson a du talent c’est indéniable et livre un concept novateur au niveau du fonds. La forme est assez pauvre et bizarrement datée, ce qui peut être aussi une volonté affirmée du scénariste réalisateur mais qui pour ma part s’est avérée être un frein à l’adhésion (avec aussi une musique assoudissante un peu pataude). L’univers m’a fait penser un petit peu à l’armée des 12 singes avec le même Bruce Willis. Johnson n’a pas la folie inventive d’un Terry Gilliam mais a une fibre créatrice et narrative vraiment singulière et originale.
A vous de voir et de vous faire votre propre idée ! Je ne noterai pas exceptionnellement le film car je suis allé le voir « fatigué », il a fallu que « je passe la seconde » au niveau méninges pour percuter les différents niveaux de lecture. De plus les impressions des spectateurs étaient très partagées. A vous de vous faire votre propre idée selon votre culture SF et votre façon d’appréhender « ce type de film assez atypique » !!!!