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L'oeil du cinéphile 06
L'oeil du cinéphile 06
  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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27 janvier 2013

Critique de Zero Dark Thirty avec Jessica Chastain, Jason Clarke...

Critique de Zero Dark Thirty deKathryn Bigelow avec Jessica Chastain,Jason Clarke, Edgar Ramirez, Mark Strong…

Sortie Cinéma le 23 Janvier 2013

oeil dessinoeil dessin  -

La première image du film est un fond noir avec en voix off des  enregistrements à l’état brut des derniers mots des victimes des deux tours du 9/11 appelant les secours et réalisant qu’ils vont mourir. En quelques secondes l’émotion qui a secoué l’’Amérique resurgit.

Ce préambule remet instantanément le spectateur dans l’état d’esprit des américains à l’époque. Les attentats  du World trade center ont bien  été un traumatisme pour l’Amérique du 21 ème siècle et ont fait d’Oussama ben Laden l’ennemi public international n°1.

La nébuleuse terroriste du moyen Orient va devoir affronter les foudres des services secrets du « Satan américain » ! Car la traque ne va pas être linéaire, facile et les doutes, les fausses pistes vont se multiplier. Pour accélérer le processus de démantèlement terroriste, « les gendarmes du monde » vont utiliser des moyens peu avouables et  la torture  sera une arme pour arriver à ses fins. La scène d’ouverture (où le torturé est joué par un français Reda Kateb) montre que la torture sera utilisée, en dépit du discours officiel d’Obama dénonçant ses pratiques d’un autre âge. Doit-on être respectueux des règles avec des terroristes et/ou des acteurs en contact direct ou indirect avec ces mêmes terroristes et susceptibles de les atteindre ?

Bigelow construit la première partie comme une suite d’évènements qui vont être autant d’étapes dans ce long processus besogneux vers l’appréhension de Ben Laden.  Le Koweït, l’Arabie Saoudite, les attentats de Londres, Afghanistan, Pakistan vont être les théâtres d’attentats, de manipulations, des sources de renseignement. Le  style  visuel du film est carré, militaire, découpage par thèmes (techniques de renseignements, la rencontre…) un peu didactique et foisonne d’informations.  L’aspect touffu du film, très documenté, nous éloigne bizarrement un peu à force de l’attrait du sujet et c’est par une montée du « suspense » que Bigelow nous scotche dans les 40 dernières minutes du film. La lumière est « naturelle », à l’état brut, le sens du spectacle s’allie avec la reconstitution de l’opération militaire au Pakistan de nuit et par hélicoptères. Les soldats ressemblent à des échappées de Stars Wars avec leur casque aux 4 viseurs loupes , prolongement de leurs yeux !

Après la chasse et le jeu de piste qui durera 10 ans arrivent l’action et l’exécution  avec ces couacs et sa tension parfois mal maitrisée (enfant, femme tués, hélico qui se plante sur un sol étranger dont l’Etat (le Pakistan en l’occurrence) n’est pas prévenu de l’opération…)

 Mais ce qui fait aussi l’atout du film c’est aussi son personnage  féminin principal , une analyste de la CIA (Maya) jouée par Jessica Chastain

Jessica Chastain

(Golden Globe 2013 actrice Drame) .  Maya est « sur-concernée », obsédée par son travail, à la fois sensible, dure, pugnace, « seule contre tous » (le décompte des jours d’observation de la maison au Pakistan écrit au feutre sur vitre de son patron) .

 Cette motherfucker (c’est elle qui le dit), cousine éloignée de l’héroine TV de « Homeland », brillante , intuitive, s’instrumentalise elle-même car elle sacrifie tout à la traque et va être présente du début (scène de torture ) à la fin (reconnaissance de Ben Laden ds sa « housse mortuaire »)

Pour autant est ce que tout est finit ? Où allons-nous ? Un chapitre se clôt dans l’Amérique d’Obama mais la cicatrice du 09/11 restera ! C’est compréhensif qu’un tel film ait un écho si fort auprès des américains. Un film un peu long, et quelques fois nébuleux à l’instar d’un « Syriana »par exemple, mais « rattrapé » par une tension et un sens du Cinéma, surtout, dans sa dernière demi-heure.

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