La vie passera comme un reve de Gilles Jacob
Ciné LIVRE "La vie passera comme un reve" de Gilles Jacob
« La Vie passera comme un reve »
de Gilles Jacob
Autobiographie
Le parcours d’un homme , de son enfance pendant la guerre à Nice , à sa montée à Paris à travers le prisme de cinéphile et de l’amoureux du Cinéma qui dut « jongler » avec les luttes d’influence des hommes (Favre le Bret oeuvrant pour que « Une histoire partculière « de Scola soit palme d’or, Depardieu qui appelle Jacob pour son ami «Roberto Begnini et « la vita e bella »…)et des studios, les égos des stars (Coppola lui dit quand meme merci, de façon laconique bien sur, pour « sa demi palme » reçue pour « Apocalypse Now » ex aequo avec le « Tambour » en 1979 !)
On découvre certains aspects personnels de ce grand angoissé à travers son parcours, son environnement familial, de l’enfance à l’adolescence, ces premiers pas de critique à son entrée au festival de Cannes en 1976 comme directeur général adjoint puis délégué général).
Il connut des joies, des histoires d’amitié et leurs lots de « drames » (Toscan du Plantier et le décès de sa femme, Pialat et la difficulté de présenter « Van Gogh » et son absence au palmarès, Truffaut dont il édita la correspondance en 1988, le décès de Rossellini peu après un festival épuisant et son affection pour Isabella…) et des « caprices » en tout genre (lire notamment l’épisode « Cimino » avec ces exigences, sa salle et sa version, pour lui montrer « Heaven’s gate » « Les portes du paradis » future catastrophe financière , alors qu’il sortait du triomphe (succès public+oscars) de « Deer hunter » « Voyage au bout de l’enfer » ).
« Les films c’est ce qui reste, c’est l’œuvre achevée, c’est le marbre éternel et c’est le plaisir ; les metteurs en scène , c’est la souffrance. »
Gilles Jacob nous donne la possibilité , à travers des dialogues et des récits d’étre plus familiers , plus proches avec ces personnalités , ces figures qui ont marqué le septième art.
Ce livre permet aussi de découvrir les coulisses de certaines années de festival avec à leur tete des présidents célèbres avec leur méthode ( Adjani et la vision des films à 8h30) leurs exigences quand au lieu de délibérations (Eastwood et le manoir de Bernard Chevry à Mougins) et leur état d’esprit (la séquence de Polanski président où Rappenau déclare qu’il n’aimait aucun film de la sélection jusqu’à « Barton Fink »…
Gilles Jacob est un témoin privilégié, comme un œil « amical, passionné et exigent » au cœur du cyclone « Festival de Cannes » où la difficulté de constituer un jury ,une sélection officielle , l’apreté parfois des délibérations et la complexité des personnalités forment un tout avec comme finalité de magnifier et de rendre compte de la diversité du Cinéma mondial.
Un livre pour les amoureux du Cinéma et pour les profanes qui en le lisant le deviendront surement !!
S V
"... Et moi j'écrivais , je livrais, je souriais. J'existais "
"Je me rappelle très précisemment quand et comment je suis définitivement accro au cinéma"
"La vie c'est ce qui vous arrive quand vous reviez de faire autre chose"
Deneuve Scorsese Adjani
Cimino Polanski