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L'oeil du cinéphile 06
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  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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8 février 2012

Rencontre avec Jane Campion et Zoom sur Top of the Lake Jeudi 16 mai 2013 Cannes Festival

Day 2  Jeudi 16/05/13  Festival de Cannes 2013 :

Présentation Cannes 2013

Carte blanche à Jane Campion et présentation de Top of the lake / les deux premiers épisodes de la série co-écrite et réalisée par Jane Campion

Jane Campion est venue à cannes pour recevoir le carrosse d’or de la guilde, la société des réalisateurs de films MAIS aussi pour présenter les deux premiers épisodes de la série qu’elle a co-écrite et coréalisée avec Gérard Lee !  C’était aussi l’occasion d’un échange avec Michel Ciment (Le Masque et la Plume/ Positif) qui animait cette conversation avec la réalisatrice de  Bright Star.

IMG_0460

La réalisatrice va tour à tour aborder son pays natal la Nouvelle Zélande,  sa vision et son apprentissage de la vie et du Cinéma tout en parlant de la série.

« On aime encore plus sa terre quand on la quitte » Campion a voulu montrer l’étendue sauvage de son pays avec une certaine quête du « Paradis perdu » dans « Top of the lake ». Le projet est né après Bright Star, elle voulait écrire un roman et ABC est rentré dans le jeu.

 Au centre de la série il y a des personnages féminins forts, c’est un souhait assumé, une tendance à mettre au centre d’un film, une femme. Jane Campion avoue son attachement pour le XIX ème siècle (repris dans the Piano) et le sommet de l’art romanesque « Les Hauts de Hurlevent ». Ciment cite comme cousins professionnels de la réalisatrice Kazan, Cukor, Mallick et Boorman quant à ses intentions et à la forme cinématographique qu’elle emploie. Quand on abordera la place des réalisatrices dans le monde macho du Cinéma, elle citera Kathryn Bigelow et son incursion dans « le Cinéma musclé et masculin ». C’est pour elle un faux débat. Jane Campion va aussi aborder son désir d’apprendre, de découvrir et son attachement à l’Europe (L’Italie/ Londres où elle a tour à tour vécue)  car « Vous devez partir de Nouvelle Zélande avec sa culture neuve, c’est le bout du monde et découvrir le reste du monde ». Etudiante en anthropologie « pour être dans la Vie » dans un premier temps et s’émanciper des gens de théâtre «  qui donnaient du « chérie » à chaque fin de phrase », ses parents ; elle a néanmoins entamé des études dans les Arts (peinture, courts métrages, films d’animation). « Je ne savais pas quoi faire. Ce que j’ai appris c’est un rapport avec moi-même, j’ai accepté de prendre un risque et de rêver à un potentiel qui reste à notre portée et aussi au risque d’échouer. Je me disais le résultat en vaudra la peine » « Ma seule ambition était d’arriver à faire un court métrage ! » Son approche du métier de réalisateur va s’affirmer progressivement. « J’étais terrorisée par les acteurs »

Elle aborde sa collaboration avec Harvey Keitel sur « The Piano » 

Keitel Piano

qui avait la réputation d’être caractériel ! « C’est très simple je vais te proposer ce que je veux faire et après j’essaierai tout ce que tu voudras » Voilà le deal annoncé par Keitel !  Il a tenu parole et « il m’a donné une master class » dit Campion « C’est lui qui a pris les choses en main : comment utiliser les répétitions su un tournage, il a été d’une grande aide »

« The Top of the Lake »  Série de Jane Campion diffusée en Septembre par ARTE et présentée au Marriots / Théâtre de la Croisette le 16 mai 2013 Cannes Festival 2013

 

 

 Scène d’ouverture : une petite fille aux traits asiatiques et l’allure fluette à vélo, un paysage sauvage d’hiver (aspect pictural évident), elle marche jusqu’aux épaules dans l’eau glacée du lac sous les yeux effarés d’un chauffeur de bus scolaire ! Des plans d’hommes torse nus tatoués instille un climat de peur latente ou du moins de crainte, de menace ou de tension potentielle. Une femme aux allures de chef indien au féminin avec de longs cheveux blancs, CJ (Holly Hunter / double de fiction de la réalisatrice ?) installe un camps de convalescence destiné aux « abimées de la vie » sur une terre à l’état sauvage rebaptisée « The Paradise » . On est chez les « bouseux du cru » avec un chef de clan retords et inquiétant Matt Mitcham (Peter Mullan) qui revendique un accord ancestral passé avec l’ancien propriétaire quant à l’usufruit de ce territoire ! Ces deux histoires parallèles (petite fille et vente de terrain avec le vieux) vont se rejoindre avec l’arrivée d’une flic de la brigade des mineurs spécialiste des violences faites à enfant. La fillette de 12 ans s’appelle Tui  Mitcham n’est autre que la fille de Matt et s’avère être enceinte ! Le premier épisode de mise en place de l’intrigue et la psychologie des personnages est vraiment réussi.  La série alterne les scènes de pure comédie (la truculence de certaines pensionnaires et leur vision sur le sexe par exemple) avec des scènes violentes ; Le rôle du flic au féminin Robin Griffin est tenu par Elisabeth Moss découverte dans Mad Men dans son rôle de Peggy. Elle campe un personnage de femme- flic forte (en apparence), tenant tête aux potentats du coin, investie, avec un trauma au niveau de son père et  qui se cherche dans sa vie amoureuse et personnelle.

 Le deuxième épisode est un peu moins bon. Au niveau de la forme les plans aériens sont plus nombreux pour décrire l’aspect sauvage et grands espaces de la région. Le rythme est moins tendu et la réalisation prend plus son temps. Néanmoins la petite fille, Tui,  qui fuit son père, passe une nuit  au Paradise disparait. Qui a enlevé Tui Mitcham ? Ce pourrait être le titre, aux accents Lynchéen de ce deuxième volet.  S’est-elle réfugiée au sommet du lac comme le pense le vieux salaud de Matt Mitcham ?(top of the lake)  La flic va alors enquéter et trouver la piste   (fausse ?) d’un ancien pédophile ! La série prend un rythme plus lent avec des accélérations de tension qui n’est pas sans rapeler l’univers de Lynch ! On s’attache au personnage joué par Elisabeth Moss et le personnage de JG n’est pour l’instant pas central ! Suite des prochains épisodes en Septembre 2013 sur Arte !      

 

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