Critique ciné SHAME
« Shame » de Steve Mac Queen
« Shame on you » : Honte sur toi ou plutôt « en » toi , « yuppy trentenaire », qui « trimballe » ton addiction pour le sexe comme une honte profonde, lourd fardeau et « mal » impossible à surmonter dans le New York des années 2010 » semble « dire » et filmer le réalisateur plasticien, au style publicitaire (image léchée), Steve Mac Queen.
La sœur du « héros » (Carey Mulligan) débarque et déboussole encore plus si besoin était le mode de vie décalé, pitoyable et peu avouable qui est le sien. Le « drogué sexuel », bien conscient de sa déviance et qui souffre de son addiction, est incapable d’avoir une relation suivie, encore moins de connaitre l’Amour ; il « se pose » en consommateur impulsif et névrotique, jamais rassasié de sexe sous toutes ses formes. Il est joué par Michael Fassbender, assez lisse et peu expressif.
Plutôt un bon sujet que celui de l’accroc du sexe, désaxé maladif, issu de la génération internet jumelé avec le consumérisme effréné où le tout numérique l’emporte sur le sentiment ! Sous quel axe cela allait il être traité ? Intriguant ! Mais le film apparait comme clinique, artificiel, la sensualité y est quasi absente (la jolie rousse du métro est une exception). Les personnages ne sont pas attachants, le rendu final est à l’image du protagoniste, hermétique et plutôt antipathique.
L’aspect visuel du film est assez stylisé, dépouillé mais en même temps cela le rend froid, sans supplément d’âme et « rugueux » d’accès. On espérait mieux (on flirte quand même avec l’ennui), après toutes les louanges sur ce film, primé à Venise. A noter la belle prestation de Carey Mulligan, tout en fêlure et fragilité, faussement désinvolte qui, elle, réussit à véhiculer une sorte de désespérance touchante dans son rôle de chanteuse dépressive et intrusive !
S V
Tous les superlatifs "incrustés" dans la bande annonce n'engagent que la bande annonce !!!!!!!