Humeur cinéphile :"De l'influence de la peinture sur le Cinéma"

Cette chronique n'a aucunement l'ambition de répertorier les influences de la peinture sur le cinéma. D'abord parcequ'en ce qui concerne l'art pictural , je suis assez profane, quand aux différents et multiples courants (Impressionnisme, fauvisme, cubisme, expressionnisme, pop-art...) et qu'il faudrait y consacrer un livre de l'épaisseur de la bible et prévoir deux tomes, tant l'interpénétration des ces deux arts s'est avérée continue au fil des progrès technologiques.

C'est donc l'actualité du moment qui guide ce billet d'humeur comme une forme de coup de fusain, de "sanguine" reflétant l'évidence de l'influence de la peinture sur le cinéma et qui l'effleure à travers trois exemples récents ou liés à "des évenements de l'instant".

Tout d'abord il ya eu en mai 2012 la vente record de 119,92 millions de dollars, soit 91,22 millions d'euros :

le Cri du peintre norvégien Edward Munch est devenue mercredi 2 mai l'œuvre la plus chère jamais vendue aux enchères. Le pastel réalisé en 1895 et représentant un homme criant, les mains sur les oreilles, sur fond de ciel ensanglanté à Oslo, était la seule des quatre versions du Cri encore détenue par un particulier. Elle a été adjugée mercredi soir chez Sotheby's à New York (Etats-Unis).

Ce tableau a inspiré le "personnage' Ghostface , tueur en série de le franchise "Scream" de Wes Craven qui a renouvelé le slasher movie, le parsemant de références cinéphiles et d'une pointe d'humour , tout en gardant l'aspect suspense et par moment horrifique en 1996, suivront 3 suites!

Actuellement le dernier film de lars Von Trier, présenté à Cannes en 2011 qui valut le prix d'interprétation à Kirsten Dunst "Melancholia" est diffusé sur Canal +. Le cinéaste danois a clairement dit qu'il s'était inspiré d'un peintre allemand Albrecht Durer pour le traitement de certaines images dans la deuxième partie de son film

Le tableau de Pieter Bruegel '"les chasseurs dans la neige" est présent dans le film et celui de John Everett Millais est repris sur l'affiche, et dont Von Trier donne des équivalences en ralenti extrême et incrustations d’images.

Von Trier signe un film très réussi sur le plan formel, avec une première partie sur le mariage cocasse et raté qui plonge l'héroine dans le trouble psychique et l'histoire de cette planète "Mélancholia" qui va heurter la terre inexorablement jusqu'à l'explosion des êtres après celle des sentiments.

C'est un film que j'ai vu à la cinémathèque , quelques mois après sa sortie et qui m'avait interpellé car on est devant une oeuvre singulière, captivante, étrange qui nous épargne de l'ennui mais qui bizarrement demande une deuxième lecture pour voir si notre perception "partagée" reste identique. D'ailleurs dans la salle certaines personnes avaient déjà vu le film une fois!

John Everett Millais 1852 "La mort d'Ophélie"

Melancholia - Bande-Annonce VO STfr

Albrecht Durer"Le moulin aux saules"1495

Edward HOPPER , représentant du naturalisme US

peintre des classes moyennes :

Le troisième clin d'oeil humble et sans prétention sur le rapprochement quasi naturel entre le Cinéma et la peinture va se porter sur l'oeuvre d'Edward Hopper. Ce peintre américain (1882:1967) à la "facture cinématographique" avec par exemple "Les noctambules "(1942) a inspiré des cinéastes comme Tim Burton. Un des ces plus célèbres tableaux est "the house by the Railroad" (1925) , il a inspiré la maison de Norman Bates de "Psychose" (1960) d'Alfred Hitchcok (voir plus loin sur le blog "tout ce que vous avez voulu savoir sur...Psychose" clip TCM)

Il a peint des paysages ruraux et urbains et décrit par ses peintures l'american way of life. On le présente aussi comme un peintre de la solitude et de la mélancolie; Une exposition aura lieu au grand Palais à Paris en Octobre 2012; A découvrir !

Pour mieux cerner de manière quasi exhaustive l'influence de Hopper sur le Cinéma , voir ce docu estampillé télérama mais qui permet de faire un 360 degré intelligent sur l'oeuvre de Hopper!

Edward Hopper et le cinéma

opper peinture

Noctambules (1942) Soleil du matin (1952)

House by the Railroad (1925)

Psychose d'Hitchcock Norman Bates' House !

Bien sur on aurait pu mettre en avant d'autres réalisateurs qui par la facture photo de leurs films , se sont rapprochés de la peinture : Kubrick (Barry Lyndon, l'un de mes plus mauvais souvenirs de cinéma par sa longueur et le coté antipathique du héros) Greenaway ( "meurtre dans un jardin anglais") Guillermo Del Toro, Tim Burton, William Friedkin, Wim Wenders etc...Pour résumer allez au musée et peut être qu' à travers une toile (la peinture)l'esprit ou la forme d'un film vous apparaitra comme "cousin évident"?!!!!!

Humeur cinéphile: "De l'influence de la peinture sur les cinéastes"

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