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L'oeil du cinéphile 06
L'oeil du cinéphile 06
  • Critiques sur les dernières sorties ciné ou les fictions TV , rappel des incontournables avec un oeil de cinéphile qui "frise" et quelques humeurs sociétales traitées à travers le prisme de la passion, l'humour, l'émotion. et le feeling!
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L'oeil du cinéphile 06
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8 février 2012

Avis Cinefeel "The Lobster" de Yorghos Lanthimos avec Colin Farrell...

Avis Cinefeel sur « The Lobster » de Yorghos Lanthimos avec Colin Farrell , Rachel Weisz … Compétition officielle CANNES 2015 Sortie Cinéma Novembre 2015    CANNES 2015

"The Lobster" : les aventures farfelues de Colin Farrell                                                                                                                                                                   

oeil dessin -

 

Dans un futur proche, la société n’autorise plus les célibataires à vivre seul. Ils sont convoqués pendant 45 jours dans un hôtel pour trouver l’âme sœur. Si au terme du séjour ils ne sont pas en couple, leur apparence humaine prendra fin et ils seront changés en animal choisi au préalable !

A la lecture d’un tel pitch, l’excitation est de rigueur. Orwell n’est pas loin. L’auteur britannique de « la ferme des animaux » (où les animaux prennent le pouvoir) est connu pour son roman d’anticipation « 1984 ». Cette idée de monde liberticide et totalitaire est donc bien présente dans « The lobster » !

David (Colin Farrell) est donc célibataire divorcé, il va essayer de relever le défi accompagné de son frère en laisse puisque celui-ci a été transformé en chien !

Bedonnant, moustachu, mal dans sa peau David est prêt à tout pour échapper à sa transformation en « Lobster » càd en homard ! Colin Farrel fait une belle compo et retranscrit toute la frustration et les attentes limite maladives de son personnage.

L’absurde est clairement présent et bien exploité surtout au début avec un humour froid, décalé et inquiétant (les scènes avec Madame no feeling ou Miss «petits gâteaux »  avouant pratiquer la fellation et pratiquer la sodomie pour se trouver un compagnon…). Mais ce « non sense humor » ou « way of life » reste médium ou « bridé » dans sa mise en œuvre.

Malheureusement si le fond est bien présent, les thèmes de la pression sociale sur les célibataires indépendants, le poids des traditions, le travail , la famille et son image idéale , les enfants… sont bien vus et abordés d’une manière vraiment originale et très anglo-saxonne , british !

La forme va pêcher doucement mais sûrement vers l’ennui, le traitement austère, excluant peu à peu le spectateur ! Rien ne nous est épargné, les violons stridents par vagues, les ralentis, les plans fixes (certains diront le sens du cadre ( ?!)) et cette volonté d’accentuer le côté dramatique du film avec cette photo froide, triste, aseptisée, terne et épurée jusqu’çà l’excès !

Certes les intentions sont louables mais à force de vouloir retranscrire le sentiment « gris » des personnages rendent le film de plus en plus hermétique ! Certains sûrement vont adorer !

Le réalisateur grec a une approche trop cérébrale et « clinique » de son sujet pourtant vraiment original pour remporter l’adhésion ! Ce que Thierry Frémeaux appelait « un film à narration lente » synonyme de film « chiant » est  bel et bien présent dans la sélection cannoise de 2015 !

On se demande ce qu’un Kubrick aurait fait d’un même sujet !

Il n’est pourtant pas exclu de voir figurer « The Lobster » au palmarès final !

PS A noter la présence d'Olivia Colman l'enquêtrice de Broadchurch en directrice d'hôtel revêche !^^

Verdict: Prix du jury 

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